La presqu’île Malraux

Photographie : Colette Le Berre

Cette photographie est un plan d’ensemble de la presqu’île Malraux. Elle est prise au niveau frontal, de ¾ avant. La couleur dominante est le gris, ce qui donne une impression de morosité.

Au premier plan, on voit le canal du Rhône au Rhin, avec d’anciennes grues qui ne sont plus utilisées. Cela nous rappelle l’ancienne fonction du lieu : des docks où des bateaux étaient déchargés de leurs marchandises. Au second plan se trouve le parvis de la presqu’île. C’est un lieu de rassemblement, donc un lieu vivant, avec une fonction sociale. A droite se tient le bâtiment de la médiathèque, qui était anciennement un entrepôt. Il a été réhabilité et a changé de fonction, passant d’industrielle à culturelle. A gauche et à droite de la photo, deux passerelles relient la presqu’île aux deux autres rives, créant ainsi un échange entre le lieu culturel et le lieu commercial (Rivétoile). Ces passerelles donnent une impression de continuité comme si elles n’avaient pas de fin, car le bout des passerelles n’est pas visible, ils sont en hors-champ. On ne voit pas précisément où elles mènent. Les pistes cyclables au fond montrent que la presqu’île est un lieu fréquenté et accessible facilement. Quant au troisième plan, on remarque des espaces verts et des habitations. Les arbres amoindrissent le côté industriel visible et les appartements montrent que ce n’est plus du tout une zone portuaire.

L’expansion de la ville de Strasbourg a permis le développement du quartier de la presqu’île car les friches ont été atteintes et donc réhabilitées. On a une opposition entre l’ancienne fonction industrielle des docks et l’actuelle fonction culturelle de la médiathèque ; la fonction industrielle du lieu a donc été reconvertie en espace tertiaire, d’où le second centre qu’est maintenant la presqu’île Malraux. Avec les couleurs dans les tons gris et les vestiges des grues, qui sont un témoignage du XXème siècle, on peut penser à un aspect futuriste à la limite du post-apocalyptique. En effet, aucune personne n’est visible sur la photo comme s’il s’agissait d’un lieu désert, abandonné, sans vie ni activité.

Colette Le Berre, Lucie Marsat et Ariane Noumba



"Dessous un ciel"

Dessous un ciel de tristes nuages gris
Restent debout, deux grues, porteuses du passé
Mais telles deux sorcières, elles sont courbées
Et attendent patiemment, celui qui vit

Comment on redonne vie aux bâtiments gris.
Elles ont attendu, ont vu et ont admiré
Les hommes en orange qui ont su transformer
L'armurerie pour un bâtiment vieilli

Vieilli par le temps et par les coups de marteaux.
Les hommes l'ont réparé et l'ont embelli
Pour qu'extérieur et intérieur soient beaux

Mais voyez donc cette place pleine de vie
Entourée de maisonnées et d'eau, elle permet
La rencontre entre ceux que vous pourriez aimer.

Lucie Marsat