La passerelle des deux rives

Photographie : Anoushka Zapryanova

Cette photo a été prise du côté français du jardin des deux rives. On peut y apercevoir au premier plan un chemin qui est entouré de verdure avec une pelouse bombée sur la gauche. On peut voir à travers elle une nouvelle tendance mais également l’envie de l’architecte de faire de ce lieu un espace vert. On distingue ensuite en arrière plan au centre de la photo la passerelle des deux rives reliant Strasbourg à Kehl. Le côté allemand est par ailleurs présent sur cette photo, on peut l’apercevoir au loin. Cette passerelle est troublante car lorsque l’on regarde cette photo on peut la prendre pour la voile d’un bateau naviguant sur ce Rhin ou une quelconque œuvre d’art. Cette image donne l’effet de marcher derrière le cycliste et cette passerelle fait de ce paysage un lieu de passage.
L’intérêt principal de cette photo est de montrer l’optimisation qu’a apporté la ville à ce lieu pour faire de cet espace vert, résultat d’un aménagement, un lieu d’harmonie reposant, unissant Strasbourg à Kehl.

"L’histoire des pays"
Sur ce lieu d’amitié, où règne le partage
L’histoire de nos deux pays enfin unis
Ayant pour image la force et le courage
Des soldats réunis restant dans nos esprits
  
"Le cycliste"
Il aimait voyager, sur son cycle Peugeot
Traversant des pays, et longeant des courants
Il y appréciait la fluidité des eaux
Et la beauté rhénane, forgé par ses doux vents

Pierrick Georgel, Flavie Mehn et Hugo Repovic

La presqu’île Malraux

Photographie : Colette Le Berre

Cette photographie est un plan d’ensemble de la presqu’île Malraux. Elle est prise au niveau frontal, de ¾ avant. La couleur dominante est le gris, ce qui donne une impression de morosité.

Au premier plan, on voit le canal du Rhône au Rhin, avec d’anciennes grues qui ne sont plus utilisées. Cela nous rappelle l’ancienne fonction du lieu : des docks où des bateaux étaient déchargés de leurs marchandises. Au second plan se trouve le parvis de la presqu’île. C’est un lieu de rassemblement, donc un lieu vivant, avec une fonction sociale. A droite se tient le bâtiment de la médiathèque, qui était anciennement un entrepôt. Il a été réhabilité et a changé de fonction, passant d’industrielle à culturelle. A gauche et à droite de la photo, deux passerelles relient la presqu’île aux deux autres rives, créant ainsi un échange entre le lieu culturel et le lieu commercial (Rivétoile). Ces passerelles donnent une impression de continuité comme si elles n’avaient pas de fin, car le bout des passerelles n’est pas visible, ils sont en hors-champ. On ne voit pas précisément où elles mènent. Les pistes cyclables au fond montrent que la presqu’île est un lieu fréquenté et accessible facilement. Quant au troisième plan, on remarque des espaces verts et des habitations. Les arbres amoindrissent le côté industriel visible et les appartements montrent que ce n’est plus du tout une zone portuaire.

L’expansion de la ville de Strasbourg a permis le développement du quartier de la presqu’île car les friches ont été atteintes et donc réhabilitées. On a une opposition entre l’ancienne fonction industrielle des docks et l’actuelle fonction culturelle de la médiathèque ; la fonction industrielle du lieu a donc été reconvertie en espace tertiaire, d’où le second centre qu’est maintenant la presqu’île Malraux. Avec les couleurs dans les tons gris et les vestiges des grues, qui sont un témoignage du XXème siècle, on peut penser à un aspect futuriste à la limite du post-apocalyptique. En effet, aucune personne n’est visible sur la photo comme s’il s’agissait d’un lieu désert, abandonné, sans vie ni activité.

Colette Le Berre, Lucie Marsat et Ariane Noumba



"Dessous un ciel"

Dessous un ciel de tristes nuages gris
Restent debout, deux grues, porteuses du passé
Mais telles deux sorcières, elles sont courbées
Et attendent patiemment, celui qui vit

Comment on redonne vie aux bâtiments gris.
Elles ont attendu, ont vu et ont admiré
Les hommes en orange qui ont su transformer
L'armurerie pour un bâtiment vieilli

Vieilli par le temps et par les coups de marteaux.
Les hommes l'ont réparé et l'ont embelli
Pour qu'extérieur et intérieur soient beaux

Mais voyez donc cette place pleine de vie
Entourée de maisonnées et d'eau, elle permet
La rencontre entre ceux que vous pourriez aimer.

Lucie Marsat

 

La passerelle (détail)

Photographie : Lisa Carval

La photo que nous avons sélectionnée est celle de la passerelle entre la France et l’Allemagne, de Strasbourg à Kehl.

Elle a été prise en plan de détail puisqu’elle ne montre que le sommet du mât de la passerelle. Concernant l’angle de prise de vue, la passerelle a été photographiée en contre-plongée et, au niveau de l’axe de prise de vue, la photographe se trouvait de trois-quarts.

En observant la direction des câbles, nous constatons la présence d’un point de fuite. De plus, la perspective est révélatrice d’une impression de rapprochement entre l’Allemagne à gauche et la France à droite. En effet, la distance paraît moins conséquente.

La couleur dominante sur la photo est le gris qui ne va pas sans rappeler une certaine modernité, une idée de progrès dans le choix de la couleur des structures. Ces même structures sont d’ailleurs semblables à une toile d’araignée qui aurait tissé des liens entre les deux pays afin de les rapprocher, de les unir malgré un passé historique marqué par la mésentente. De plus, ce mât pourrait être associé à celui d’un bateau rappelant ainsi le transport fluvial de marchandises. C’est là tout le rôle de la passerelle et de son mât qui pourraient symboliser un équilibre retrouvé et une stabilité dans les relations franco-allemandes.

Lisa Carval et Anne-Catherine Lett


"La Passerelle"
Dominant le mouvement tranquille des flots,
La passerelle se tient entre ses rivages.
Reliant deux pays au-delà de ses eaux,
Elle devient union qui traverse les âges.

Anne-Catherine Lett

Kehl et la passerelle


Photographie : Lucie Heiligenstein

Cette photographie a été prise au jardin des deux rives du côté allemand, du haut de la tour panoramique ; cela donne un plan général-panoramique en plongée.

À l'avant-plan, la rive allemande se compose de beaucoup d'espaces verts autour de grandes maisons anciennes. Ce sont des habitations de milieu aisé. Au centre est visible l'élément le plus important : le Rhin, qui sert de frontière entre la France et l'Allemagne. Cependant, ce fleuve qui évoque une séparation symbolise aussi un lien grâce à la passerelle Mimram dont les câbles s'étendent des deux côtés.

L'arrière-plan est flou et ses couleurs sont ternes à cause de la brume et du ciel gris. On y voit la rive française avec des immeubles et des habitations qui font partie de la zone résidentielle des deux rives : c'est le quartier du port du Rhin. Ce sont des habitations d'un milieu plus populaire.

Cette image a pour élément central la frontière franco-allemande. La passerelle est symbolique de cette union et son architecture originale faite de tiges donne une impression d'alliance entre ces deux pays. Néanmoins, la passerelle semble se fondre dans le paysage et d'un point de vue étranger, on ne pourrait pas deviner qu'il s'agit de deux pays différents mais plutôt d'un parc traversé par un fleuve. L'objectif de créer un espace transfrontalier est donc atteint.

Iris Guerid, Lucie Heiligenstein et Emma Massias


"Plomb"

Un jour gris se lève sur la frontière d'acier
La brume traverse les volutes de métal
Qui encerclent tout le large fleuve de cristal
Inerte comme du plomb figé par les années.

Lucie Heiligenstein

Architectures contrastées


Photographie : Anne-Catherine Lett

Au premier plan de cette photo, on voit la cité de la musique et de la danse se situant sur la presqu’île Malraux. Au second plan on aperçoit des habitations. Cette vue d’ensemble souligne le contraste entre les anciennes bâtisses de la place Fustel de Coulanges située à l’arrière du pont Mendes-France, et le renouveau culturel de la ville avec le conservatoire. Ce contraste est accentué par la prise de vue frontale.

Sous cet angle les habitations nous paraissent très lointaines voire floutées pour certaines tandis que le conservatoire plus moderne apparait très net et plus proche. Les arbres présents sur la place laissent penser que le photographe a voulu montrer que l’homme n’a pas totalement envahi le paysage. Ces arbres apportent également un joli côté esthétique à la place.

Le photographe a également mis en valeur par sa photo les lignes directrices, bien droites pour les bâtiments anciens et plus obliques pour les bâtiments modernes. On pourrait croire que cette photo a une visée critique et dénonce le manque d’harmonie entre les styles architecturaux.


Vous Rhin qui possédez deux parties
Vous sentez-vous seul homme sans
Chez soi ? Votre vie est pourrie
La solitude est comme le sang


Axelle Quentin, Mickaël Kurz-Prina et Hugo Pelascini  

La friche et le canal


Photographie : Lucie Duillon

La brume mêlée à la ville grandissante
Perturbe canal et eaux grisonnantes
Rails oubliées sur une friche délaissée
Ont le secret espoir d'être un jour retrouvées
Lucie Duillon


Non loin d'une ville près d'un axe rhénal
Dans une atmosphère froide s'étend un canal
A travers le brouillard vous pourrez apercevoir
Des berges désertes qui servent de repoussoir
Plus loin placée, la cité semble s'animer
Sur le côté est un train inutilisé
Et désaffecté. Digne d'un décor fantastique
Ou peut-être scène post-apocalyptique
Aure Yehiel

Bâtiments réhabilités

Photographie : Ariane Noumba

Cette photo a été prise le 16 septembre depuis l’un des ponts de la presqu’île Malraux, il s’agit d’un plan frontal, l’élément le plus imposant, la médiathèque Malraux est positionnée de ¾ avant. Sur ce plan d’ensemble, le premier plan englobe le canal du Rhône au Rhin, le second plan regroupe la médiathèque le centre commercial Rivetoile et la cité universitaire, le bâtiment d’armement Seegmüller et le cinéma UGC Ciné-Cité forment le troisième plan. L’arrière-plan est constitué de l’éco-quartier du Danube. En prolongeant les lignes de perspective, on constate que le point de fuite est parfaitement situé au centre de l’éco-quartier, comme si le photographe avait cherché à replacze cette innovation dans son contexte.

En terme de proportion, les bâtiments occupent la majeure partie de l’image, elle nous montre donc les réalisations finies et celles encore en cours.

Cette photographie nous montre toutes les transformations humaines et récentes apportées à ce lieu. Certes, ces bâtiments sont bien plus beaux et utiles que les précédents (les friches industrielles et portuaires) mais malgré tout, il est triste de ne trouver aucun élément naturel en ce lieu. Il n’y a plus rien d’authentique à la presqu’île Malraux.


Façonné par l’Homme, le cours d’eau nous rappelle
L’Histoire de deux peuples, qui tentent de s’allier.
Métal, bois, verre, pierre, et la nature s’incline.
Sur la presqu’île, la mondialisation domine.

Ghislain Ekhikhanov et Lisa Fournier